Fortes chaleurs : qu’est ce que le droit de retrait que vos salariés peuvent invoquer ? 🌡️
17 Jui 2025 à 10:19
Découvrez comment vos salariés peuvent exercer leur droit de retrait face à la canicule, les obligations de l'employeur et les bonnes pratiques pour garantir sécurité et conformité.
Le droit de retrait des salariés en cas de fortes chaleurs : comment le mettre en œuvre et quelles précautions prendre
Sous canicule, vos salariés peuvent invoquer un droit de retrait s’ils estiment être exposés à un danger grave et imminent pour leur santé. Encadré par le Code du travail (art. L 4131‑1 et suiv.), ce droit engage des obligations fortes pour l’employeur : être informé, prendre des mesures immédiates, ne pas sanctionner, et organiser le retour au travail. Entre prévention, information et dialogue, cet article vous guide pour protéger votre entreprise et vos équipes.
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🔥 Le chiffre clé : au-delà de 28 °C en activité physique, le risque s'accroît
La chaleur représente un risque professionnel majeur, surtout lors des épisodes de canicule. Selon l’INRS (Institut national de recherche et de sécurité), deux seuils critiques doivent alerter l’employeur :
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30 °C pour une activité sédentaire en bureau
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28 °C pour un travail physique sur le terrain
Au-delà, les capacités de concentration chutent, la fatigue augmente, et les risques de malaise ou d’accident du travail s’intensifient. Si la législation française ne fixe pas de température maximale à ne pas dépasser, ces repères servent de seuils de vigilance pour mettre en place des mesures adaptées.
L’INRS précise que d’autres facteurs aggravants (humidité, intensité du travail, équipements portés) doivent être pris en compte. Dans ces conditions, l’employeur a le devoir d’adapter l’organisation du travail, et les salariés peuvent faire valoir leur droit de retrait si leur santé est menacée.
Le droit de retrait pour les salariés : règles légales
Définition et fondement juridique
Le droit de retrait permet à tout salarié de se retirer d’un poste de travail s’il estime raisonnablement qu’il existe un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé (physique ou mentale), ou s’il détecte une défaillance des dispositifs de sécurité.
Encadré par l’article L 4131‑1 du Code du travail, ce droit ne nécessite ni l’accord préalable de l’employeur ni la démonstration du danger réel, seule la perception raisonnable suffit.
Conditions d’exercice
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Existence d’un danger grave et imminent, fondé sur un motif raisonnable (même si le danger n’est pas avéré)
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Alerte immédiate à l’employeur (oralement ou par écrit).
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Cesser l’activité ou quitter le poste sans attendre un feu vert.
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Ne pas introduire un nouveau danger pour un tiers
Droit de retrait et canicule : quelles situations concernées ?
Températures et seuils repères
Le Code du travail ne fixe pas de seuils chiffrés, mais l’INRS recommande d’être vigilant dès 30 °C en bureau ou 28 °C en activité physique. En période de canicule, le salarié peut valablement exercer son droit s’il estime que les conditions présentent un risque pour sa santé (déshydratation, vertiges, coup de chaleur…).
Exemples concrets
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Bureaux non climatisés dépassant 28 °C, sans aération ni accès à l’eau fraîche
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Chantiers de BTP sans pauses adaptées ni dispositifs anti-chaleur, en vigilance météorologique orange ou rouge
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Cas extrêmes : salariés de la viticulture exposés à plus de 36 °C, déjà tragiquement mortels.
Conséquences et obligations
Pour le salarié
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Aucun sanction disciplinaire ni retenue de salaire si le retrait est légitime
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En cas d’abus (danger inexistant), l’employeur peut sanctionner, retenir le salaire, voire licencier.
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Il doit éviter de causer un risque pour autrui
À lire : Modèle de courrier pour exercer son droit de retrait
Pour l’employeur
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Prendre des mesures immédiates (rafraîchissement, pauses, adaptation des horaires) dès qu’il est informé.
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Ne pas exiger la reprise tant que le danger persiste
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Si désaccord, recourir au juge des référés.
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Intégrer les risques thermiques au DUERP, mettre en place eau fraîche à disposition, ventilation ou équipements rafraîchissants
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Informer et former les salariés sur les bons comportements en périodes de chaleur
Bonnes pratiques recommandées pour l'office mannager :
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Anticiper les épisodes caniculaires (alerte météo, vigilance orange/rouge)
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Adapter l’organisation : horaires décalés, pauses fréquentes, BTP : base vie adaptée.
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Mettre à disposition eau fraîche (minimum 3 L/jour en BTP)
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Installer solutions techniques : ventilation, brumisateurs, pare-soleil…
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Former les équipes à reconnaître les signes de malaise et à signaler immédiatement.
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Documenter les alertes, mesures prises, adaptations pour justifier les actions entreprises.
🤝 Besoin d’un office manager pour vous aider à mettre en place les mesures de précaution ?
La gestion des risques liés aux fortes chaleurs ne s’improvise pas. Si vous manquez de temps ou de ressources internes pour organiser la prévention, l’adaptation des locaux ou la communication avec vos équipes, faire appel à un office manager expérimenté peut faire toute la différence. Ce professionnel peut coordonner la mise en place des mesures sanitaires, rédiger les procédures adaptées, sensibiliser les équipes, et s'assurer que votre entreprise reste conforme aux obligations légales. Une solution concrète et rapide pour allier efficacité, conformité et sérénité.
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Conclusion et appel à l’action
Le droit de retrait sous fortes chaleurs est un levier essentiel pour protéger la santé de vos salariés. Sa mise en œuvre exige une posture proactive : repérer les risques, ajuster votre organisation, et dialoguer efficacement avec les équipes. Bien gérée, cette démarche renforce la confiance et la résilience de votre entreprise face aux canicules.
👉 Pour sécuriser au mieux vos locaux et informer vos équipes, contactez un expert en prévention des risques professionnels ou mettez en place un plan canicule adapté.
