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Retour au bureau 🏢 et fin du télétravail : vos droits en 2025

30 AoĂ» 2025 Ă  11:21

Salarié ou dirigeant ? Découvrez comment gérer le retour au bureau après une période de télétravail prolongée. Règles, risques, droits : tout est à jour 2025.



Retour au bureau après le télétravail : ce que dit la loi française en 2025

 

 

Alors que de nombreuses entreprises mettent fin au télétravail prolongé, la question du retour au bureau soulève des enjeux juridiques et sociaux majeurs.

Entre accords tacites, absence de clauses de réversibilité et pratiques durables, la frontière entre souplesse et contrainte s’efface. En 2025, le droit du travail encadre strictement ces transitions. Cet article fait le point, sources juridiques à l’appui, pour protéger vos droits — que vous soyez salarié, employeur ou DRH de TPE-PME.



À lire : Le télétravail rend-t-il réellement plus productif ?



🔢 Le chiffre clé : 18 mois de télétravail tacite en TPE-PME



Depuis 2023, le télétravail s’est durablement installé dans les TPE-PME françaises, avec une durée moyenne de 18 mois de pratique continue sans formalisation contractuelle, selon la DARES (août 2025). Ce chiffre traduit un véritable bouleversement des usages professionnels.

🔍 À titre de comparaison, seuls 27 % des dirigeants autorisaient le télétravail avant la crise sanitaire de 2020. Aujourd’hui, 56 % des entreprises françaises l’intègrent dans leur organisation, faisant de l’alternance présentiel/distanciel une norme structurelle.

En 2025, on compte en moyenne 1,9 jour télétravaillé par semaine, contre 2 jours en 2023 — une légère baisse qui s’explique par les politiques progressives de retour au bureau engagées dans de nombreux secteurs.

Mais cette nouvelle organisation hybride n’est pas sans conséquence : elle redéfinit les contours mêmes du contrat de travail, obligeant les employeurs à revoir leurs pratiques en matière de droits, d’obligations, et de dialogue social.

 

Enfin, signe que la tendance s’ancre durablement : 74 % des dirigeants ayant élargi le télétravail depuis 2020 envisagent d’en pérenniser tout ou partie, modifiant en profondeur le cadre juridique et organisationnel des petites entreprises françaises.

 



Le cadre légal du retour au bureau : les fondamentaux à connaître


Le télétravail, en droit français, est un aménagement du contrat et non un droit automatique. Sa mise en place — et sa fin — obéissent à des règles précises, qu’il soit prévu par accord collectif, charte, ou accord individuel.

 

📌 Les 3 fondements juridiques du télétravail :

 

  • Accord collectif ou charte : doivent prévoir les modalités de retour au bureau (clause de réversibilité, préavis…).

  • Accord individuel : possible à défaut, mais attention à la preuve.

  • Télétravail imposé en cas exceptionnel : possible uniquement en cas de force majeure ou menace grave (ex : épidémie).

 


🔍 Attention au rôle du CSE

 

Tout changement important des conditions de travail (hausse du présentiel, modification des horaires…) impose une consultation du CSE et une mise à jour du DUERP (Document Unique d'Évaluation des Risques Professionnels).



Peut-on imposer un retour au bureau ? Les cas de figure à la loupe


La réversibilité du télétravail dépend intégralement du cadre dans lequel il a été mis en place.



đź“‚ Cas n°1 : télétravail encadré par un accord/charte


➡️ On applique les règles prévues (préavis, durée, accord des parties…).

🔸 Si la réversibilité est bilatérale, l’accord du salarié est requis.
🔸 Exemple : CA Paris, 16 mai 2024.


đź“‚ Cas n°2 : télétravail prévu dans un avenant avec clause de réversibilité


➡️ L’entreprise peut imposer le retour si la clause est claire et loyale.

🔸 Le refus peut justifier un licenciement.
🔸 Exemple : CA Versailles, 1er février 2024.


đź“‚ Cas n°3 : télétravail tacitement pratiqué sans clause ni avenant


⚠️ Zoom spécial : Télétravail tacite et prolongé = contrat modifié


  • Si l’employeur a accepté de manière durable une organisation à distance, sans formaliser d’avenant ou de clause de réversibilité, le télétravail devient une modalité implicite du contrat de travail.

  • 👉 Imposer un retour unilatéral = modification du contrat, donc accord du salarié requis.


📌 Jurisprudence clé :


Cour d’appel de Toulouse, 2 février 2024 : le refus d’un salarié de revenir au bureau dans un tel contexte n’est pas une faute, mais un désaccord sur la modification du contrat.


Conséquences pour l’employeur :


  • Risque de contentieux prud’homal (licenciement sans cause réelle et sérieuse, dommages-intérêts…)

  • Obligation de négocier un avenant, passer par une charte, ou recourir à un APC.


Conséquences pour le salarié :


  • Droit de refuser un retour imposé s’il n’existe aucun accord clair.

  • Ce refus ne constitue pas une insubordination.

  • Il doit cependant agir de bonne foi (ouvrir le dialogue, proposer un compromis).

 

 

Ressource utile : Modèle rédigé de politique de télétravail 



Retour au bureau : les impacts sociaux, financiers et RH à anticiper


La fin (totale ou partielle) du télétravail doit s’accompagner d’une vérification rigoureuse des conditions financières et sociales.


đź’¶ Frais & indemnités


  • Indemnité télétravail 2025 (URSSAF) :

    • 2,70 € / jour ou 10,90 €/mois par jour hebdomadaire

    • Jusqu’à 3,25 €/jour si accord collectif

  • Indemnité d’occupation du domicile : possible si le télétravail est établi (Cass. soc. 19 mars 2025, n°22-17.315)


🍽 Titres-restaurant


  • Télétravailleurs y ont droit au même titre que les salariés sur site (égalité de traitement – CE, 7 juillet 2022).



🚆 Transports


  • 50 % des abonnements domicile-travail doivent être remboursés (obligatoire, même en mode hybride).



Organiser un retour au bureau sécurisé et conforme


Voici une méthode en 5 étapes pour un retour au bureau juridiquement irréprochable :


âś… 1. Faire l’audit de la situation

  • Identifier les statuts : accord collectif, charte, avenant, e-mails, pratique…

âś… 2. Vérifier les clauses de réversibilité

  • Sont-elles claires ? À l’initiative de qui ? Quelle procédure ?


âś… 3. Informer et consulter le CSE

  • Toute modification des conditions de travail doit être validée par consultation.

âś… 4. Mettre à jour le DUERP

  • Intégrer les risques psychosociaux, la densité des locaux, les trajets…

âś… 5. Adapter la communication

  • Transparence, équité, justification des décisions, critères homogènes, accompagnement managérial.

 

 

À lire : Mise à jour du DUERP - Votre prestataire sur Plateya.fr 

 

 

🤝 Besoin d’un office manager pour organiser le retour au bureau ?


Le retour au bureau ne s’improvise pas. Entre actualisation des documents internes (DUERP, politique télétravail), gestion des plannings hybrides, communication interne et coordination avec les instances représentatives du personnel, la complexité opérationnelle peut vite freiner la mise en œuvre. C’est là qu’intervient l’office manager, véritable chef d’orchestre de la transition.


âś… En tant que pivot administratif et RH, l’office manager assure :


  • la coordination entre direction, CSE et équipes,

  • la mise à jour des outils et process liés au présentiel,

  • l’organisation matérielle du retour (postes de travail, badges, flex office...),

  • et la fluidité de la communication auprès des collaborateurs.



👉 Confier cette mission à un professionnel expérimenté, même à temps partagé, vous permet de gagner en sérénité, en conformité, et en efficacité.

Chez Plateya, nous accompagnons les TPE-PME avec des office managers experts du retour hybride et des enjeux RH 2025.

 

đź“© Contactez-nous pour une mission ponctuelle ou récurrente, 100 % adaptée à vos besoins de terrain.


 

 

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Conclusion : sécuriser juridiquement et humainement le retour au bureau


Le retour au bureau en 2025 ne peut pas se résumer à un simple e-mail. Il doit reposer sur une base juridique claire, être co-construit avec les représentants du personnel, et prendre en compte les situations individuelles (santé, éloignement, aidants…). Le risque d’un retour imposé dans un cadre flou est trop élevé : prud’hommes, rappel de salaires, licenciements cassés…


👉 À retenir :


  • 📌 Pas de clause de réversibilité ? Le salarié peut refuser un retour imposé.

  • 📌 Télétravail tacite et durable ? C’est une modification du contrat.

  • 📌 Retour encadré ? Le refus peut justifier un licenciement.

  • 📌 Dialogue & anticipation : les meilleurs alliés pour éviter les contentieux.

 

 

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Damien GRANGIENS - Fondateur de Plateya

Fondateur de Plateya : outil collaboratif augmenté pour les office managers freelance et assistantes digitales

Fondateur de Plateya, je travaille depuis 5 ans avec des office managers et assistants indépendants sur la transformation digitale et les nouvelles pratiques et techniques agiles exigées dans le développement de leur activité.

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