Comment gérer son stress : L'approche d'un Executive Coach qui a accompagné 140 dirigeants et salariés
24 Nov 2025 à 11:09
Comment gérer son stress - l'approche complète et structurée utilisée par un coach exécutif réputé qui a accompagné plus de 140 dirigeants et mangers pour trouver une solution au stress !
Gérer son stress comme un leader : La méthode des 140 dirigeants et managers que j'ai accompagnés
(Article rédigé par Damien GRANGIENS, executive coach, expert future of work et fondateur de Plateya.fr)
Après 140 accompagnements de dirigeants, entrepreneurs et cadres de haut niveau, je peux vous l'affirmer sans détour : la gestion du stress n'est pas un problème à résoudre, c'est un système à comprendre.
La plupart des articles sur le stress vous proposent des solutions superficielles : "respirez profondément", "faites du yoga", "déconnectez le week-end". Ces conseils ne sont pas faux. Ils sont simplement incomplets, voire dangereux pour les professionnels à haute responsabilité.
Parce que votre stress n'est pas celui de monsieur tout le monde. Et les solutions génériques ne fonctionnent pas dans un environnement où vous gérez 50 personnes, 3 millions d'euros de budget, ou prenez des décisions qui impactent des dizaines de familles.
Laissez-moi vous partager ce que j'ai appris sur le terrain, dans les moments de crise, de doute et de reconstruction de mes clients.
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La vérité que personne ne vous dit sur le stress
Le stress n'est pas votre ennemi.
Je sais que cette affirmation peut sembler provocante quand vous êtes réveillé à 3h du matin par l'angoisse d'une présentation au board, ou quand votre cœur s'emballe avant chaque réunion difficile.
Mais voici le problème fondamental : depuis des décennies, on vous a vendu l'idée que le stress était un dysfonctionnement à éliminer. C'est faux.
Le stress est un système d'information. C'est le tableau de bord de votre organisme qui vous dit : "Attention, il y a un écart entre tes ressources actuelles et les défis auxquels tu fais face."
Zoom explicatif : Les trois niveaux de stress
Niveau 1 - Le stress mobilisateur (eustress)
C'est celui qui vous fait performer. Votre présentation importante, votre négociation stratégique, votre prise de décision difficile : ce stress vous rend plus vif, plus concentré, plus efficace. C'est votre allié.
Niveau 2 - Le stress chronique (distress gérable)
Vous êtes en surtension régulière, mais vous tenez encore. Vous dormez moins bien, vous êtes irritable, mais "ça va". C'est la zone rouge clignotante. 80% de mes clients arrivent à ce stade.
Niveau 3 - Le stress toxique (burnout imminent)
Votre système est saturé. Troubles du sommeil sévères, décisions erratiques, cynisme, épuisement émotionnel. Si vous êtes là, ce n'est plus de la gestion du stress, c'est de la reconstruction qui vous attend.
Ma conviction après 140 accompagnements : La majorité des dirigeants oscillent entre le niveau 2 et 3 sans même s'en rendre compte, parce qu'ils ont normalisé leur état de tension permanente.
À lire : Votre coach en gestion du stress à Paris
L'erreur fatale des hauts performeurs concernant la gestion du stress
Vous savez quelle est la phrase que j'entends le plus souvent en premier rendez-vous ?
"Je gère bien le stress, c'est juste que là, en ce moment, c'est un peu intense."
Cette phrase est suivie d'une description de leur "en ce moment" : six mois de nuits courtes, trois conflits d'équipe non résolus, une vie personnelle en pilote automatique, et une santé qu'ils "surveilleront plus tard".
Voici l'erreur fatale : confondre endurance et gestion.
Vous n'êtes pas en train de gérer votre stress. Vous êtes en train de l'encaisser. Et votre capacité exceptionnelle à encaisser vous rend aveugle aux signaux d'alarme jusqu'à ce qu'il soit presque trop tard.
J'ai accompagné un CEO qui gérait 300 personnes. Brillant, respecté, performant. Il est venu me voir parce qu'il avait "perdu son tranchant dans les décisions". En creusant, nous avons découvert qu'il prenait désormais trois fois plus de temps pour décider qu'avant, qu'il évitait les conversations difficiles, et qu'il avait développé des douleurs chroniques au dos.
Son diagnostic personnel ? "Je vieillis, c'est normal."
Le vrai problème ? Son système nerveux était en mode survie depuis 18 mois, et son cerveau rationnel commençait à dysfonctionner sous la charge cognitive chronique.
Le cadre qui change tout : le triangle du stress maîtrisé
Après des années d'accompagnement, j'ai identifié un modèle qui fonctionne pour les profils à haute responsabilité. Je l'appelle le Triangle du Stress Maîtrisé.
Trois piliers. Pas cinq, pas dix. Trois. Parce que vous n'avez pas le temps pour un programme en 47 étapes.
Pilier 1 : La Lucidité Situationnelle
Ce n'est pas : de la pensée positive ou de l'optimisme forcé.
C'est : la capacité à voir votre situation avec une clarté totale, sans déni ni dramatisation.
La plupart de mes clients sous-estiment ou surestiment leurs stresseurs. Ils minimisent ("ce n'est rien") ou catastrophent ("tout s'effondre"). Les deux sont des distorsions qui vous empêchent d'agir efficacement.
L'exercice que je propose (15 minutes, une fois par semaine) :
Prenez une feuille. Divisez-la en trois colonnes :
- Stresseurs réels : Les défis objectifs actuels (restructuration en cours, conflit avec un associé, objectifs Q4 ambitieux)
- Amplificateurs : Ce qui aggrave votre perception (manque de sommeil, conflit non résolu avec votre conjoint, deadline irréaliste que VOUS avez acceptée)
- Ressources mobilisables : Vos atouts réels (équipe compétente, trésorerie saine, mentor disponible, expertise reconnue)
Cette cartographie change tout. Parce qu'elle transforme le "tout est stressant" en "voici mes 3 vrais défis, et voici mes 8 leviers d'action".
Un de mes clients, DG d'une PME de 120 personnes, m'a dit après cet exercice : "Je viens de réaliser que 70% de mon stress vient de deux sujets que je peux déléguer, et 20% vient d'un conflit avec mon CFO que j'évite depuis 4 mois."
Pilier 2 : L'Architecture de Protection
Vous ne pouvez pas éliminer le stress de votre fonction. Mais vous pouvez construire une architecture de protection autour de vous.
Ce n'est pas : fuir vos responsabilités ou devenir moins ambitieux.
C'est : designer votre environnement professionnel et personnel pour que votre système nerveux ait des zones de récupération prédictibles.
Les dirigeants que j'accompagne ont souvent un agenda qui ressemble à un Tetris hallucinant. Réunion à 8h, call à 9h, déjeuner avec un client, deux heures de réunions stratégiques, emails jusqu'à 19h30, puis dîner professionnel.
Leur cerveau n'a aucun moment de récupération.
Voici ce que nous mettons en place systématiquement :
Les Blocs Non-Négociables (BNN)
- Matin sanctuarisé : Les deux premières heures de la journée sont pour le travail profond, pas pour les réunions réactives. Votre cerveau est au maximum de ses capacités cognitives. Utilisez-le pour la stratégie, pas pour les emails.
- Micro-récupérations : Entre chaque réunion importante, 10 minutes de vide. Pas d'emails, pas de scrolling. Marche, fenêtre ouverte, yeux fermés. Votre système nerveux a besoin de passer du mode "combat" au mode "neutre" avant de repartir.
- Jeudi soir déconnecté : Un de mes clients CEO a instauré le "jeudi soir sans écran professionnel". Pas le vendredi (trop de pression sur la semaine), pas le week-end entier (irréaliste pour lui). Juste jeudi soir. Résultat après 3 mois : -40% de fatigue ressentie, décisions du vendredi matin beaucoup plus tranchantes.
Point de vue controversé : Je ne crois pas à l'équilibre vie pro/vie perso pour les dirigeants en phase de croissance. C'est un mythe culpabilisant. Par contre, je crois à l'architecture intentionnelle : vous décidez consciemment où vous mettez votre énergie, pour combien de temps, et vous protégez férocement vos zones de récupération.
Pilier 3 : La Capacité de Décharge
C'est le pilier que tout le monde néglige. Et c'est le plus critique.
Votre corps accumule le stress sous forme de tension physiologique. Cette tension ne disparaît pas magiquement parce que vous avez résolu le problème qui l'a créée.
Vous avez eu une confrontation difficile avec un collaborateur à 10h ? À 18h, même si c'est "réglé" mentalement, votre système nerveux est encore en alerte. Votre cortisol est encore élevé. Vos muscles sont encore tendus.
Si vous ne déchargez pas physiquement cette tension, elle s'accumule. Jour après jour. Semaine après semaine. Jusqu'à ce que votre corps lâche via des symptômes que vous allez appeler "mystérieux" : troubles du sommeil, douleurs chroniques, maladies à répétition, troubles digestifs.
Les décharges efficaces (et non, ce n'est pas juste "faire du sport") :
1. Le mouvement intense court
Pas une séance de gym de 90 minutes que vous ne ferez jamais. 15 minutes de mouvement intense : course fractionnée, vélo d'appartement à fond, pompes/burpees/squats, sac de frappe. L'objectif : transpirer, respirer fort, activer le système cardiovasculaire.
Pourquoi ça marche ? Parce que vous utilisez la réponse physiologique du stress (énergie mobilisée) pour ce qu'elle est conçue : l'action physique. Vous "terminez le cycle" du stress.
2. La décharge émotionnelle structurée
Vous avez besoin d'un espace où vous pouvez DIRE ce qui se passe vraiment, sans filtre, sans avoir à être le leader inspirant, le dirigeant en contrôle, le professionnel exemplaire.
C'est le rôle d'un coach, d'un mentor, d'un groupe de pairs de confiance. Pas votre conjoint (qui a sa propre charge mentale), pas votre équipe (vous êtes leur leader), pas vos amis (qui ne comprennent pas vraiment votre réalité).
J'ai vu des dirigeants pleurer dans mon bureau après 20 minutes de conversation, non pas parce que je les ai brisés, mais parce que c'était la première fois en 6 mois qu'ils pouvaient retirer leur armure.
3. Les rituels de clôture
Votre cerveau a besoin de signaux clairs : "La journée de travail est terminée". Sans ça, vous restez en mode vigilance 24/7.
Exemples de rituels de mes clients :
- Écrire 3 lignes de bilan de journée avant de fermer l'ordinateur
- 15 minutes de marche de "transition" entre le bureau et la maison
- Douche froide de 2 minutes en rentrant (reset physiologique brutal mais efficace)
- Playlist spécifique de décompression de 20 minutes
Les signaux faibles que vous ignorez (et qui vont vous coûter cher)
Parlons franchement. Vous ne lisez pas cet article par curiosité intellectuelle. Vous êtes ici parce qu'une partie de vous sait que quelque chose ne va pas.
Voici les 7 signaux faibles que j'identifie systématiquement chez mes nouveaux clients :
1. La procrastination stratégique
Vous repoussez les décisions importantes, pas parce que vous manquez d'informations, mais parce que votre cerveau saturé évite la charge cognitive supplémentaire.
2. L'irritabilité croissante
Ce qui vous agaçait modérément vous insupporte maintenant. Votre équipe "ne comprend rien", vos clients "demandent n'importe quoi", votre conjoint "ne fait jamais ce qu'il faut".
3. Le brouillard décisionnel
Vous relisez trois fois les mêmes informations sans arriver à trancher. Vous demandez l'avis de 5 personnes sur un sujet que vous auriez tranché seul en 10 minutes il y a un an.
4. L'insomnie du milieu de nuit
Vous vous endormez facilement (épuisement), mais vous vous réveillez entre 2h et 4h du matin avec le cerveau en ébullition. C'est le signe classique du cortisol déréglé.
5. La perte de sens
"À quoi bon ?" devient une question récurrente. Vous faites les choses parce qu'il faut les faire, plus par conviction ou enthousiasme.
6. L'évitement des interactions difficiles
Vous repoussez la conversation avec ce collaborateur problématique, cette négociation délicate, ce feedback nécessaire. Alors que vous étiez réputé pour votre capacité à affronter les sujets difficiles.
7. La pensée binaire
Tout devient noir ou blanc. "Je vais y arriver" ou "tout s'effondre". Vous perdez votre capacité à naviguer dans les nuances, qui est pourtant l'essence du leadership.
Si vous cochez 3 de ces signaux ou plus, vous êtes en niveau 2-3 de stress. Ce n'est pas une faiblesse. C'est un diagnostic qui appelle une action immédiate.
Le plan d'action immédiat (Cette Semaine)
Assez de théorie. Voici ce que vous faites dès aujourd'hui.
Semaine 1 : Le Diagnostic Lucide
Lundi matin (30 minutes) :
- Faites l'exercice des 3 colonnes (Stresseurs / Amplificateurs / Ressources)
- Identifiez VOS 2 plus gros stresseurs réels
- Identifiez VOS 2 principaux amplificateurs
Résultat attendu : Vous passez de "je suis stressé par tout" à "j'ai deux défis précis à adresser et deux leviers d'amélioration immédiats".
Semaine 2 : L'Architecture Minimum
Choisissez UN SEUL Bloc Non-Négociable à installer :
Option A : Sanctuarisez vos deux premières heures du matin (7h-9h ou 8h-10h) pour le travail profond. Repoussez toute réunion. Faites-le 5 jours d'affilée.
Option B : Installez 10 minutes de vide entre chaque réunion importante. Bloquez-les dans votre agenda comme des "réunions avec vous-même". Non négociable.
Option C : Choisissez une soirée par semaine (pas le week-end entier, trop difficile) où vous coupez totalement du travail à partir de 19h. Une seule soirée. Testez pendant 3 semaines.
Résultat attendu : Votre système nerveux commence à identifier des moments prévisibles de récupération.
Semaine 3 : La Décharge Installée
Choisissez UNE SEULE pratique de décharge :
Option A : 15 minutes de mouvement intense, 3 fois cette semaine. Matin ou fin de journée. Transpirez. Point.
Option B : Trouvez UN interlocuteur de confiance (coach, mentor, pair) et prenez rendez-vous pour une conversation de 45 minutes où vous dites VRAIMENT ce qui se passe. Sans filtre.
Option C : Installez un rituel de clôture de journée. 10 minutes, tous les jours, même processus. Testez 5 jours.
Résultat attendu : Vous commencez à évacuer la tension accumulée au lieu de la stocker.
FAQ : Les questions que mes clients me posent toujours
Q : "Je n'ai pas le temps pour tout ça. Ma situation est trop intense."
R : C'est exactement ce que disent 90% de mes clients en première session. Et c'est le paradoxe : vous pensez que vous n'avez pas le temps de gérer votre stress, alors que votre stress mal géré vous fait perdre 2-3 heures de productivité réelle par jour via la procrastination, les décisions reportées, et l'énergie gaspillée.
Un de mes clients CFO calculait qu'il "perdait" 4 heures par semaine avec mes recommandations. Après 6 semaines, il a réalisé qu'il avait gagné 8 heures de productivité réelle et pris de meilleures décisions stratégiques. Le ROI de la gestion du stress est mesurable.
Q : "Est-ce que je ne vais pas perdre mon edge, ma combativité ?"
R : Non. Vous allez perdre votre réactivité épidermique, vos décisions émotionnelles, et votre tendance à sur-réagir. Vous allez GAGNER en clarté stratégique, en résilience réelle, et en capacité à performer sur la durée.
Le stress chronique ne vous rend pas meilleur. Il vous rend volatile. Ce n'est pas pareil.
Q : "Combien de temps avant de voir des résultats ?"
R : Les résultats physiologiques (meilleur sommeil, moins de tensions) : 2-3 semaines avec une pratique régulière.
Les résultats cognitifs (meilleures décisions, plus de clarté) : 4-6 semaines.
Les résultats profonds (nouvelle relation au stress, leadership transformé) : 3-6 mois.
Q : "Et si mon environnement de travail est objectivement toxique ?"
R : C'est une question légitime. Si votre environnement est structurellement toxique (harcèlement, valeurs incompatibles, management destructeur), la gestion du stress ne suffira pas. Vous êtes face à une décision stratégique : transformer cet environnement (si vous en avez le pouvoir) ou le quitter.
Mais attention au biais : beaucoup de mes clients pensaient que leur environnement était le problème, alors que c'était leur incapacité à poser des limites claires qui créait la toxicité.
Ma conviction profonde sur le stress
Après 140 accompagnements, voici ce que je sais avec certitude :
La gestion du stress n'est pas un luxe de développement personnel. C'est une compétence de leadership stratégique.
Votre capacité à naviguer dans la pression, à maintenir votre clarté décisionnelle sous tension, à récupérer rapidement, à inspirer la confiance même dans le chaos : tout cela dépend directement de votre rapport au stress.
Les meilleurs dirigeants que j'ai accompagnés ne sont pas ceux qui ne ressentent pas le stress. Ce sont ceux qui ont appris à le décoder, à le réguler, et à l'utiliser comme un carburant plutôt que de le subir comme un poison.
Vous n'êtes pas fragile parce que vous êtes stressé. Vous êtes humain.
Et la différence entre un dirigeant qui s'épuise et un dirigeant qui dure, c'est simplement ceci : la lucidité sur son propre fonctionnement, et le courage d'installer des systèmes de protection avant que le corps ne lâche.
Si vous retenez une seule chose de cet article :
Le stress n'est pas à combattre. Il est à comprendre, à structurer, et à décharger. Avec méthode. Avec constance. Sans attendre la crise.
Parce que votre organisation a besoin de vous lucide, pas épuisé.
Besoin d'un accompagnement personnalisé ? Les dirigeants que j'accompagne installent ces systèmes en 12 semaines, avec des résultats mesurables sur leur clarté décisionnelle, leur énergie, et leur impact. Parlons-en.